14.05.2010

Dear friends!

Our next scheduled speed dating events in Moscow are on

Wed,  Nov 28th  from 8PM to 10:30PM at Club B2 - Mayakovskaya metro

f 20-33 m 23-43*

Wed,  Dec 5th  from 8PM to 10:30PM at Club B2 - Mayakovskaya metro

f 20-33 m 23-43*

For any questions call +7(495) 227-5951 or text.

We will be happy to see you at our events!

Thank you!

* We do not restrict participation based on age, the limits indicate the age of most of people at the event.

RESERVE


Reviews

Speed Dating makes you a little bit more social. I don't go out much and normally stay late in the office. City Date made it easier for me to meet someone outside of my circle. The event was very possitive, no pressure. All people were very nice. Thank you for good organization too.

Henry, 40

20.11.2012

Get ready for the Hawaiian style speed dating party @ club B2 on

Wed, Nov 21th 8PM-10:30PM
f 20-33 m 20-43
CLUB B2 -Mayakovskaya metro station, off Tverskaya Street


Ladies get a Hawaiian style flower for their hair (Hibiscus)! Everyone gets a Luau lei (Hawaiian flower neckless)!

RSVP and Have FUN!

Speed dating à Moscou : mode d’emploi

Pour trouver l’âme sœur, sept minutes suffisent amplement. Les amateurs du speed dating – rencontres amoureuses express – en sont convaincus. Le Courrier de Russie a décidé de vérifier l’hypothèse. 


Le speed dating a été créé aux États-Unis par le rabbin Yaacov DeVo. La méthode consiste à rencontrer, en une seule soirée, une quinzaine de conjoints potentiels. Le tout se passe dans un café. Les femmes s’installent à table et les hommes les rejoignent, pour un échange de sept minutes. Chacun reçoit une tablette où il indique les numéros des participants, et donne des appréciations consistant en « plus » ou « moins ».

A la fin de la soirée, tout le monde rend ses tablettes aux organisateurs et, si la personne que vous avez honorée d’un « plus » a fait de même pour vous, vous recevez le lendemain, dans votre boîte mail, son numéro de téléphone portable. Rapide et efficace. Dédié à ceux qui travaillent trop ou n’osent pas faire connaissance dans la rue. A Moscou, rien de plus facile que de tenter le speed dating. Une dizaine de lieux de la capitale proposent ce genre de divertissement. 1500 roubles et vous voilà, sirotant un cocktail – compris dans le tarif – et en train de prendre votre vie en main. Très sceptique quant au bien-fondé de la méthode, j’ai tout de même passé une heure à choisir ma toilette. Les forums des amateurs de speed dating recommandent d’opter pour une tenue marquante, sans pour autant tomber dans le vulgaire.

J’ai fini par enfiler une chemise blanche et une jupe noire – plutôt courte.

– Tu as l’air d’une bibliothécaire, a soupiré ma colocataire.

– J’espère que tu vas quand même déboutonner un peu plus ta chemise, m’a susurré Guillaume, un collègue.

 

L’événement se tenait à cinq minutes de la place Rouge, dans un restaurant ayant pour logo une crevette en sombrero qui joue de la guitare… La salle était plongée dans la pénombre. Sur chaque table tremblait une bougie. Une hôtesse superbe et très aimable m’a collé le badge A-15. Je me suis assise à la table au numéro correspondant. J’ai commandé un Mojito, compagnon fidèle de toutes mes aventures. Il fallait que j’élabore une légende car, en règle générale, le métier de journaliste n’inspire que très peu confiance. Pour ne pas faire un trop gros mensonge, je me suis décrétée assistante de rédaction dans un journal français – pas renversant, mais un peu chic tout de même… Et que raconter d’autre ?.., me demandais-je. Que j’ai 24 ans ? Que je pèse 48 kilos ? Que j’adore Woody Allen ? Non, je vais plutôt poser des questions et écouter les réponses les yeux grand ouverts. Il paraît que les hommes adorent ça.

Mon premier interlocuteur a sa propre affaire – et moi qui m’attendais à trouver du premier coup un banquier… –, est assez bel homme, fait du sport. Son tee-shirt laisse entrevoir des bras musclés.

– Je travaille pour un journal français, je suis assistante de rédaction.

– Secrétaire ?

Il a l’air déçu. Changement de stratégie. Je proclame au suivant que je suis interprète. Ça a l’air d’aller.

– J’adore Woody Allen. Et toi ?

– Moi aussi, je suis fan. Son dernier film, Lost in translation, m’a beaucoup marqué.

Hmmm… Au suivant.

– Est-ce que je ressemble à une bibliothécaire ?

Le pauvre garçon semble effrayé :

– Euh, non, euh… pas du tout !

La serveuse finit par apporter mon Mojito. Au suivant.

– Non, tu ne ressembles pas à une bibliothécaire. Je dirais plutôt à une psychologue.

– C’est la première fois que tu viens ici ?

– Oui, on m’a dit que c’était très sympa. Au suivant.

– Je suis fan invétérée de Woody Allen !

– C’est qui ?

Là, je me dis qu’il vaudrait mieux cesser de tenter d’épater ces messieurs à coups de cinéphilie.

– Je suis banquier (Enfin !). J’habite dans le centre. Je fais du sport tous les jours.

Je prends l’expression de la fille raide amoureuse. Une goutte de Mojito pour reprendre des forces. Au suivant.

Un timide. Il n’ose pas me tutoyer. Ni me regarder. J’essaye de le mettre à l’aise. En vain. Au suivant. Mon badge tombe de ma poitrine. Je l’installe sur mon Mojito.

– Tu as de l’humour. Et en plus tu es belle.

Il est architecte. Le premier à avouer qu’il ne vient pas de Moscou. Il m’interroge sur mes passe-temps. Je commence d’énumérer les spectacles et expos que j’ai récemment visités…

– Oh, génial… Au suivant.

Hi. I’m Alex.

Je comprends pourquoi les organisateurs de l’événement précisaient, sur le site, que la connaissance de l’anglais était un plus pour réussir son speed dating. Il est banquier anglais, à Moscou depuis trois mois. Je fais tout ce que je peux pour oublier mon français. Il me confie que le seul mot de russe qu’il connaît, c’est khorosho (« c’est possible »).

– Cela me suffit amplement pour commander des bières, sourit la chemise à carreaux. Au suivant.

Je remarque que, de toutes les femmes, je suis la seule à boire de l’alcool. Les autres ont commandé du thé. Je me demande si je ne suis pas trop dévergondée pour l’occasion…

– Salut ! Je suis médecin. Et toi ? Une paire de lunettes me dévisage en souriant. Troublée par un assaut aussi direct, je répète avec peine mon mensonge, et l’interroge sur sa spécialité.

– Allergie et immunologie.

– Ah oui ?! Tiens, moi, je suis allergique…

– Tu veux un conseil professionnel ? N’hésite pas, on a encore le temps.

– Peut-être pourrait-on parler de choses plus agréables ?..

– Non, non, ne sois pas gênée, dis-moi tout ! Qu’est-ce que tu as ? Exanthème ? Écoulements ?..

Je refuse. Il insiste. Je suis heureusement sauvée par le gong.

– C’est la deuxième fois que je viens ici. Après la première expérience, j’avais été malade pendant un mois. C’est très stressant.

Je me vaccine au Mojito. Au suivant.

– Je suis informaticien.

Dommage qu’il n’ait pas appris à marier sa cravate à sa chemise.

– Tu aimes quel genre de musique ?

– J’écoute un peu de tout. Mais j’adore Janna Frisquet. Et le cinéma, tu aimes ? Tu me laisses ton portable ?

– Une autre fois. Je reste malgré tout gentille. Au suivant.

L’ensemble se déroule avec une telle rapidité que je ne trouve pas le temps de noter mes impressions sur mon carnet. Les interlocuteurs s’embrouillent dans ma tête : un bronzé, un barbant, un juriste, … un Micha, un Vassia, un Petia. Mon Dieu ! Et moi, comment je m’appelle déjà ?!.. Après 90 minutes de chasse-marathon au fiancé, je rends, épuisée, ma tablette aux hôtesses. Désolée, je n’ai plus le temps de vous raconter la suite : j’ai rendez-vous avec mon nouveau banquier anglais …

 

Reprinted from Le Courrier de Russie March 11-2011 

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